L'EROSION

On en parlait au futur mais soudainement elle est là!!!

Début janvier, la mer est forte depuis quelques jours et les coefficients arrivent à 108 le 3.

Le vent se met aussi de la partie. Le résultat ?

le 6 janvier, les vagues puissantes attaquent le front de mer. Dans la soirée, à marée haute, la dune commence à céder et les escaliers d'accès à la plage sont détruits les uns après les autres.

les escaliers le 6 janvier dans l'après-midi

Le 7 janvier, les escaliers ont disparu......

Passage en revue des dégâts, le front de mer du Nord au Sud

Les coups de vent se sont succédés tout le mois de janvier et jusqu'à la mi-février cela continue.

L'érosion, évidemment, continue. D'énormes volumes de sable ont disparu.

Au sud, devant les Océanides, la dune a subi de plein fouet les assauts de l'océan et le résultat est hallucinant....

En balade sur la plage, entre la plage Nord et l'Alexandre, on peut voir, au milieu de blocs de tourbe les restes d'arbres ayant vécu là il y a bien longtemps.

Pierre BUFFAULT a écrit dans "Histoire des dunes maritimes de Gascogne (1942):

On voyait de nombreux troncs d'arbres enracinés dans la tourbe, vestige d'une ancienne forêt littorale.

Des dépôts tourbeux, avec par endroits des troncs en place, des racines. On en a trouvé notamment au kilomètre 52 et 55 à hauteur de Carcans-Lacanau.

Le conservateur des Eaux et Forêts R. de Lapasse a constaté que pendant les tempêtes de l'hiver 1914-1915 le rivage avait reculé de 10 à 15 mêtres vers l'intérieur sur une longueur de 6 kilomêtres environ, au delà de Lacanau-Océan, entre les points kilomêtriques de la côte 54 et 60.

Sur presque toute la longueur de l'érosion, l'ancien sous-sol landais était mis à jour: tourbe, alios et bancs d'argile bleuâtre.

De nombreuses souches de chènes (devenues d'un beau noir d'ébène), de pins, de brandes apparaissaient en place avec leurs racines.

Ces bois datent de plusieurs siècles, quatorze peut-être (c'est l'âge de la forêt du Gurp).